Réalisée sur les murs des 9 niveaux du parking Effia de la gare Sud de Nantes, cette fresque est l’évocation de la marine royale au XVIIIè siècle et plus précisément du grand port de Nantes au temps du commerce florissant avec les colonies d’Afrique et d’Amérique. 
	Nantes, ancienne capitale et résidence des Ducs de Bretagne, a construit sa richesse à cette époque, l’estuaire était une protection pour la ville. Le port était aménagé autour de nombreux canaux et îles qui faisaient de Nantes la Venise de l’Ouest ou la Ville sirène. Les canaux ont été remblayés mais des quartiers entiers gardent leur nom d’autrefois: l’Île Beaulieu, l’Île Feydau, l’Île Gloriette. 
	Nous avons imaginé de construire la fresque comme un grand vaisseau qui prendrait son assise dans le port de Nantes et dont la visite se ferait du pont jusqu’à la hune et au drapeau breton qui flotte en haut du mât.
	Les petits tableaux des niveaux surprennent les marins dans leurs activités et les mouettes décrivent leur vol sur les murs des rampes d’accès dans le sens de la circulation.
	Les cages d’escalier reprennent les icônes chères à la marine, cartes, sirènes, roses des vents alors que dans chaque sas d’ascenseur, un seul personnage scrute l’horizon, d’un bateau ou de la terre comme cette femme qui attend le retour de son mari, de son père.
	Le rez-de-chaussée est le port de Nantes, les quais où débarquaient les éléphants venus d’Afrique dont Nantes a gardé le souvenir en créant les Machines de l’Isle et l’éléphant automate géant, lien entre le passé exotique de la ville et Jules Verne. Nous avons aussi évoqué ce lien avec l’écrivain  dans l’illustration de “20 000 lieues sous les mers” et la pieuvre géante.


© ARMAND LANGLOIS - 2007 NANTES
La marine au XVIIIè siècle